Santé : quand effectuer une échographie de la prostate et que détecte-t-elle ?
En tant qu’homme, il nous arrive à tous d’avoir de légers soucis urinaires au cours de notre vie. Il peut s’agir de sensations de brûlure au moment d’uriner ou encore d’une miction fréquente. Dans 95% des cas, les symptômes s’estompent d’eux-mêmes et on passe à autre chose. Toutefois, lorsque cela devient chronique, il peut s’agir d’un problème au niveau de la prostate. On va ainsi s’intéresser pour cet article à l’échographie de la prostate en nous posant deux questions : à quel moment en passer une et que permet-elle de détecter ?
Premier réflexe : vous rendre chez votre généraliste en cas de symptômes récurrents
En France, il n’est pas possible de se rendre directement chez un spécialiste dans la majorité des cas. Cela vaut donc aussi pour les urologues qui sont les seuls à pouvoir effectuer une échographie de la prostate dans les meilleures conditions. De fait, la première chose que vous avez à entreprendre est d’aller consulter votre médecin traitant habituel. C’est en effet lui qui pourra effectuer une prescription si jamais il constate un ou plusieurs troubles urinaires liés à la prostate. Nous pensons notamment aux suivants :
- Une miction fréquente, c’est-à-dire uriner plusieurs fois en une heure sans raison apparente. Ces symptômes pourraient être liés à un grossissement de votre prostate qui compresse la vessie.
- Des difficultés à uriner (= rétention urinaire). Si vous avez du mal à vider complètement votre vessie, cela peut également provenir de votre prostate qui fait obstruction.
- Une incapacité à retenir votre urine (= incontinence). L’hypertrophie bénigne de la prostate peut expliquer ce phénomène.
Qu’apprend-on en réalisant une échographie prostatique ?
L’échographie prostatique est en général réalisée de deux façons différentes :
- Par voie endorectale en utilisant une sonde allongée qui a la forme d’un crayon.
- Par voie sus-pubienne, autrement dit à travers la paroi abdominale, ce qui est moins intrusif. Il faut par contre avoir la vessie pleine durant l’examen.
Même si la première méthode est un peu plus précise, on obtient dans tous les cas un panorama détaillé de la glande prostatique et de ses structures environnantes. De fait, il est possible de détecter assez facilement d’éventuelles anomalies morphologiques. À savoir des nodules, des kystes, des calcifications… Si l’urologue détecte des zones d’aspect irrégulier qui méritent un examen plus approfondi, il pourra par la suite demander à mettre en place une biopsie ciblée.
Par ailleurs, ce type d’échographie est utile pour calculer le volume prostatique avec précision. On peut alors quantifier l’impact d’une hypertrophie bénigne de la prostate (adénome) sur le débit urinaire. Et en cas d’examen post-mictionnel, le praticien pourra aussi déterminer la quantité d’urine résiduelle dans la vessie afin de constater qu’il y a bien une vidange incomplète.
Dernier élément intéressant : le diagnostic des causes d’infertilité masculine. Comme vous le savez probablement déjà, la prise de stéroïdes lors de la musculation peut rendre stérile. Cependant, l’infertilité n’est pas que d’origine chimique et peut venir d’un problème “mécanique” lié à la prostate. En mettant en évidence des reflux vésico-séminales ou des anomalies des vésicules séminales, l’échographie prostatique peut aider à diagnostiquer certaines causes d’infertilité.